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Randonnons en photo et photographions en marchant !

Comment avoir chez soi un petit studio photo sans se ruiner : le kit strobiste Made in China

Comme la plupart des photographes amateurs, ma principale difficulté lors de la prise de vue est la maîtrise de la lumière, qu'elle soit naturelle ou artificielle.

La lumière est pour moi l'élément essentiel d'une photo. Contrairement à un cadrage raté qu'il sera souvent parfois possible de rattraper, une mauvaise lumière conduira généralement le cliché à la poubelle.

Face à la frustration d'avoir des images, bien qu'intéressantes du point de vue de la composition, complètement ratées faute d'une lumière adéquate, j'ai souhaité approfondir cet aspect de la photographie que j'estime particulièrement difficile.

Une solution pour comprendre les mécanismes de l'éclairage est tout simplement d'apprendre à manipuler une lumière artificielle sur laquelle nous avons un contrôle total. C'est dans cet optique que je me suis orienté vers la mise en place d'un petit studio.

Les deux principaux problèmes d'un studio photo sont le coût, qui peut vite devenir prohibitif, et l'encombrement occupé lorsqu'il n'est pas utilisé. Une solution à moindre coût est de s'orienter vers une pratique "strobiste".

Le courant "strobiste" c'est quoi ?

Un "strobiste" est un photographe qui a recourt à une ou plusieurs sources de lumières déportées. Ces sources de lumières sont bien souvent des flashs de reportage (ou flashs "cobra"). Cependant, n'importe quelle source de lumière artificielle peut être utilisée. Dans le cas des flashs "cobra", ceux ci sont commandés et synchronisés à l'aide d'émetteurs/récepteurs radio.

Des sources de lumières autonomes et facilement transportables sont généralement privilégiées pour faciliter la prise de vue en tout lieu. Les solutions peu onéreuses sont également celles qui permettent les combinaisons les plus complexes, en multipliant par exemple le nombre de flashs.

Les différentes sources de lumières sont ensuite "transformées" à l'aide d'accessoires pour construire l'éclairage de la scène.

Le matériel de base

Pour s'initier à la pratique "strobiste", un minimum de matériel est nécessaire. En voici un aperçu.

La source de lumière

Élément essentiel, la première chose à choisir est la source de lumière. Les flashs "cobra" sont certainement les plus utilisés et les plus abordables. Ils se situent dans une fourchette allant de 25€, pour un modèle manuel peu puissant, à plusieurs centaines d'euros pour un modèle haut de gamme entièrement contrôlable à distance (400€ pour un Nikon SB-910 avec éclairage créatif i-TTL).

La puissance est certainement le critère le plus important. Elle est définie par le nombre de guide à 100 ISO (par exemple 36 guides pour un Metz Mecablitz 36). Je vous renvoie au lien situé à la fin de l'article si vous souhaitez en savoir plus sur la notion de puissance des flashs.

En complément de la source de lumière, il est nécessaire de s'équiper de supports. Comptez 10€ pour un pied pour flash, auquel il faudra ajouter une griffe dotée, éventuellement d'un porte parapluie, qui n'excèdera pas 5€.

Diffuser/moduler/transformer la lumière

À partir de ces sources d'éclairage, plusieurs effets sont possibles.

Il est tout d'abord possible de diffuser la lumière à l'aide de parapluie ou d'une boite à lumière. L'objectif est d'adoucir la lumière et d'éviter des ombres trop marquées. Cela permet également d'obtenir un rendu plus naturel.

Un parapluie est un accessoire très bon marché : un modèle de 83cm se vend entre 3€ et 15€ selon le revêtement (argent, or, blanc). Une boite à lumière débute à 35€ pour un modèle de 60cm.

D'autres accessoires, comme les gélatines, permettent d'aller plus loin, en produisant des effets de couleurs. Les "snoots" serviront quant à eux à orienter et limiter la lumière à une zone précise de la scène.

La synchronisation des flashs

Pour synchroniser les sources d'éclairage, il est nécessaire d'utiliser des déclencheurs. Les déclencheurs radio sont les solutions les plus adaptées et les plus pratiques. Ils tolèrent des distances de contrôle relativement importantes (jusqu'à une centaine de mètres pour des Cactus V5).

Les prix s'échelonnent de 30€ (pour une paire de Youngnuo RF-603) à près de 400€ l'unité (par exemple le PocketWizard PW-Multimax-CE). Le prix variera surtout en fonction de la portée, des fonctionnalités (récepteur simple, émetteur/récepteur, ...) et de la fiabilité.

Montage du parapluie et du flash sur une griffe orientable.
Montage du parapluie et du flash sur une griffe orientable.
Montage du parapluie et du flash sur une griffe orientable.

Montage du parapluie et du flash sur une griffe orientable.

Détail du montage du flash sur l'émetteur/recepteur Cactus

Détail du montage du flash sur l'émetteur/recepteur Cactus

Mon matériel

J'ai pour ma part opté pour la configuration suivante :

  • 2 flashs Yongnuo YN-460 II (35€ pièce) en complément de mon flash Nikon SB-900 que je possédais déjà. Bien que 10 fois moins cher, le YN-460 est aussi puissant que le SB-900 (58 guides).
  • 4 déclencheurs radio Cactus V5 (65€ la paire) : fiable et offrant une bonne portée, chaque module peut jouer le rôle d'émetteur ou de récepteur.
  • 3 pieds (30€ + 10€ de port pour l'ensemble acheté sur Nierle) : ils sont légers, suffisamment compacts et se déplient jusqu'à une hauteur de 2m.
  • 3 griffes flash/parapluie (3€ pièce)
  • 4 parapluies : 1 argent, 1 or et 2 blancs (13€ l'ensemble)
  • 1 boite à lumière de 60cm (35€)
  • 10m² de tissu noir (20€)
  • des pinces avec crochet acheté 4€ chez l'ami suédois pour poser le fond en tissu

Soit environ 300€ pour le studio complet.

Les déclencheurs ont été achetés chez MissNumérique, les pieds chez Nierle et le tissu dans un magasin spécialisé à côté de chez moi. Le reste du matériel a été commandé sur ebay, auprès de vendeurs chinois.

La qualité des parapluies est un peu limite, mais très largement suffisante compte tenu du prix et de l'usage que j'en fais.

Un flash bon marché : le Yongnuo YN-460 II

Un flash bon marché : le Yongnuo YN-460 II

Les pinces Ikea pour attacher le fond en tissu à peu près partout

Les pinces Ikea pour attacher le fond en tissu à peu près partout

Pour en savoir plus

Si vous souhaitez en savoir plus sur le courant "strobiste", je vous recommande de visiter le blog dédié à cette pratique. Un article complet sur la puissance des flashs est également présent sur Les Numériques.

Voici les liens vers les deux sites :

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L
très intéressant, je cherche aussi des astuces pour mes plats culinaires...ça m'a aidé merci
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D
La boite à lumière s'utilise beaucoup en photo culinaire, pour obtenir un éclairage doux et homogène.<br /> <br /> L'utilisation de plusieurs petits flashs permet de jouer avec la lumière, en éliminant par exemple certaines ombres disgracieuses.
L
En tout cas merci pour cet article
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L
Ca fait plaisir de voir que ça peut être abordable parce que quand j'aurais de la place chez moi j'aimerai apprendre à faire de la photo studio
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M
Bravo pour l'article Damien, c'est très bien fait. Et oui, Joe Mcnally est effectivement un maître dans la manipulation de l'éclairage artificiel. Il est très actif sur le web notamment avec une chaine you tube et un tuto sur l'éclairage sur nikon usa. À défaut d'acheter son livre. <br /> <br /> Bonne chance avec l'écriture de la lumière.
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T
Sympa l'article ! si tu ne l'as pas déjà je te suggère un des meilleurs si ce n'est le meilleur bouquin concernant la gestion de la lumière (exterieur et studio) : &quot;Manuel d'éclairage photo&quot; chez Eyrolles
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D
Merci pour la référence. Je me le note dans un coin.<br /> <br /> Il y avait aussi &quot;The Language of Light&quot; de Joe McNally qui avait l'air très bien (livre + DVD il me semble), mais il est hors de prix (160$)